Les ennuis judiciaires s’amoncèlent autour de Vallini qui avait déjà dû faire face entre autres à la plainte d’une ancienne collaboratrice – active militante socialiste - qui l’accusait de harcèlement moral, de discrimination et de licenciement abusif. Selon elle, il l’aurait progressivement “ placardisée ” afin de faire émerger une nouvelle attachée de presse, Virgine Dechenaud... une ex-Miss Rhône-Alpes âgée de 25 ans !
Au terme des plaidoiries publiques, les parties s'étaient retrouvées à huis clos pour convenir d'un accord à l'amiable. « Après de longs échanges, une conciliation est intervenue pour mettre un terme au litige», avait déclaré Me Jean Eisler, avocat de la plaignante, précisant que cette transaction comportait une "clause de confidentialité". « Lorsqu'une conciliation intervient, cela signifie qu'un employeur accepte de verser des indemnités en réparation du préjudice subi par le salarié », a-t-il toutefois ajouté … Une petite phrase qui en dit long.
Le sénateur socialiste André Vallini a donc conclu un accord mettant fin au litige.
Il est sorti de la salle d'audience le visage fermé, refusant le moindre commentaire. La victime, en pleurs, a elle aussi refusé de s'exprimer. Larmes de joie, de soulagement ou de souffrance ?
Les méthodes managériales d’André Vallini ont été aussi épinglées à plusieurs reprises, notamment par le syndicat des attachées parlementaires de l’Assemblée Nationale (Uscp-Unsa), qui avait dénoncé un “employeur aux méthodes incontestablement douteuses”.
Mais si André Vallini a accepté d’indemniser la plaignante pour obtenir une conciliation, il n'en est pour autant au bout de ses peines. En effet, un conseiller général UMP de l’Isère a demandé que le président du Conseil Général rende public la liste des rotations au sein de son cabinet, dénonçant une « valse des collaborateurs » liée au caractère du conseiller de François Hollande.
Autre témoignage direct et alarmant : « J'ai appris récemment qu'André Vallini était pressenti pour devenir notre prochain ministre de la justice si Hollande devenait le Président de notre République. J'ai poussé un cri d'effroi en entendant cette nouvelle. Je me suis auto-excusée : il y a des réflexes que l'effet de surprise n'aide pas à contrôler. (...) J'ai en travers de la gorge une boulette monumentale que Vallini a faite dans l'Affaire d'Outreau. Il avait insisté pour que les acquittés et leurs avocats participent à la commission, mais n'ont pas été invitées les seules personnes vraiment capables du contradictoire : les victimes de cette affaire ! (…) Pour se faire bien voir des médias en quête d'un bouc émissaire dans l'affaire d'Outreau, Vallini n'avait pas hésité à montrer du doigt le Juge Burgaud, sans avoir sondé ou ouvert sérieusement le dossier».
M. Bernard Gallizia, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Grenoble, a également déposé plainte contre André Vallini pour « concussion », un terme juridique couvrant des délits de détournements de fonds publics.
Affaire(s) à suivre…