
Am stram gram pique et pique et colégram boure et boure et ratatam
Quoique, entre Kassovitz et Besson, Danyboon et Ardisson, la shitculture a un (Hollywood) boulevard devant elle.
Ne rien dire, ne rien déranger, ne rien montrer, c’est le triptyque du cinéma français.
Tellement creux que ça nécessite une méga promo.
Une petite balle, mais dans un gros canon.
Imaginez un de ces films ultraformatés, SANS la moindre goutte de promo.
La mortalité mortelle en 24 heures au bouche à oreille…
Malgré tout ça me fait chier de mourir, parce qu’il y a de grands films à venir.
Imaginez un super scénario, avec un super metteur en scène, dirigeant de super acteurs, en 2150 !
Des reconstitutions numériques à couper le souffle !
Ne rien dire, ne rien déranger, ne rien montrer, c’est le triptyque du cinéma français.
Tellement creux que ça nécessite une méga promo.
Une petite balle, mais dans un gros canon.
Imaginez un de ces films ultraformatés, SANS la moindre goutte de promo.
La mortalité mortelle en 24 heures au bouche à oreille…
Malgré tout ça me fait chier de mourir, parce qu’il y a de grands films à venir.
Imaginez un super scénario, avec un super metteur en scène, dirigeant de super acteurs, en 2150 !
Des reconstitutions numériques à couper le souffle !

Grand succès de l'exposition
Dans Katyn, pas de pathos. Ça repose du cinéma d’chez nous.
Le général a droit à un assassinat personnalisé, l’officier de base, allez hop à la queue leu leu devant la fosse.
La scène de dégommage industriel des officiers polonais, c’est pas Kad dans le Nordeste français.
Quoi, ça n’a rien à voir ? Mais c’est du cinéma !
Wajda c’est aussi du divertissement (même si son père y est passé). Mais de haute qualité.
Evidemment, c’est un film polonais.
Pas franchement des comiques, les Polonais, hein.
Quand tu te retrouves entre NKVD et Gestapo, tu perds un peu ton sens de l’humour.
Quelle nation en a chié plus que les Polonais ces 70 dernières années?
Le général a droit à un assassinat personnalisé, l’officier de base, allez hop à la queue leu leu devant la fosse.
La scène de dégommage industriel des officiers polonais, c’est pas Kad dans le Nordeste français.
Quoi, ça n’a rien à voir ? Mais c’est du cinéma !
Wajda c’est aussi du divertissement (même si son père y est passé). Mais de haute qualité.
Evidemment, c’est un film polonais.
Pas franchement des comiques, les Polonais, hein.
Quand tu te retrouves entre NKVD et Gestapo, tu perds un peu ton sens de l’humour.
Quelle nation en a chié plus que les Polonais ces 70 dernières années?

Louise Garrel pose ici avec sa grand-mère dépressive
Quand même, la production cinématographique nationale est à chier.
On a vu l’autre soir, sur Canal, la nuit, « Actrices » de, par, autour, avec et sur Valeria Bruni-Tedeschi.
L’horreur.
Un Katyn artistique et scénaristique.
Au point qu’on imagine un instant, pour sauver l’ensemble, une tentative humoristique du 4ème degré d’un genre nouveau.
Dire que des banques ont sponsorisé ça… l’avance sur recettes… et que moi on me vole 49 euros pour 2 jours de découvert sur mon compte au Crédit Lyonnais !
Si ça se trouve, comme à l’époque Tapie, LCL finance de la daube au cinéma ?
Pourtant, le sujet (les comédiens qui rament) n’est pas idiot, même si le grand public paupérisé de force se fout un peu de leurs lamentations.
Dans le genre, un petit film pas mal, réalisé par Fitoussi, réunissant Denis Podalydès, Emilie Dequenne et Sandrine Kiberlain – preuve qu’on peut être presque bon quand on est bien dirigé – racontait le destin un peu foireux de 3 artistes qui ne seront jamais connus.
On a vu l’autre soir, sur Canal, la nuit, « Actrices » de, par, autour, avec et sur Valeria Bruni-Tedeschi.
L’horreur.
Un Katyn artistique et scénaristique.
Au point qu’on imagine un instant, pour sauver l’ensemble, une tentative humoristique du 4ème degré d’un genre nouveau.
Dire que des banques ont sponsorisé ça… l’avance sur recettes… et que moi on me vole 49 euros pour 2 jours de découvert sur mon compte au Crédit Lyonnais !
Si ça se trouve, comme à l’époque Tapie, LCL finance de la daube au cinéma ?
Pourtant, le sujet (les comédiens qui rament) n’est pas idiot, même si le grand public paupérisé de force se fout un peu de leurs lamentations.
Dans le genre, un petit film pas mal, réalisé par Fitoussi, réunissant Denis Podalydès, Emilie Dequenne et Sandrine Kiberlain – preuve qu’on peut être presque bon quand on est bien dirigé – racontait le destin un peu foireux de 3 artistes qui ne seront jamais connus.

Comme le ridicule ne tue pas, certains en profitent.
La cruauté de ce métier, même si les célèbres ne sont que quelques pourcents dans le tas.
Ce qui n’empêche pas certains parmi les non-célèbres d’être heureux.
Heureux dans ce combat quotidien, malgré l’adversité, l’étranglement subventionnel, la politique de la droite, qui chosifie tout, et les critiques des bons travailleurs qui chient sur « ces enculés d’artistes qui branlent rien » mais qui sont bien contents qu’un saltimbanque en ait chié pendant 20 ans pour arriver à rendre fort un rôle sur la scène d’un théâtre de banlieue, ou quand ils emmènent leurs mômes éduqués TF1 voir un spectacle pour enfants, et qu’ils reviennent les yeux brillants et la tête qui palpite de rêves.
Encore un sujet fort, pas trop mal traité, mais qui méritait mieux qu’une comédie douce-amère, ou aigre-douce, comme disent les critiques. Mieux qu’une sauce chinoise. Il fallait du piment, du feu ! Montrer les comédiens qui rament pendant 40 ans, mal habillés, puant un peu, la concierge qui les regarde de traviole, le boucher qui se fout de leur gueule, la vraie souffrance sociale de la base de la pyramide, qui conduit aux Grands, les Bouquet, les Denner, les Audran, les Luchini.
Ce qui n’empêche pas certains parmi les non-célèbres d’être heureux.
Heureux dans ce combat quotidien, malgré l’adversité, l’étranglement subventionnel, la politique de la droite, qui chosifie tout, et les critiques des bons travailleurs qui chient sur « ces enculés d’artistes qui branlent rien » mais qui sont bien contents qu’un saltimbanque en ait chié pendant 20 ans pour arriver à rendre fort un rôle sur la scène d’un théâtre de banlieue, ou quand ils emmènent leurs mômes éduqués TF1 voir un spectacle pour enfants, et qu’ils reviennent les yeux brillants et la tête qui palpite de rêves.
Encore un sujet fort, pas trop mal traité, mais qui méritait mieux qu’une comédie douce-amère, ou aigre-douce, comme disent les critiques. Mieux qu’une sauce chinoise. Il fallait du piment, du feu ! Montrer les comédiens qui rament pendant 40 ans, mal habillés, puant un peu, la concierge qui les regarde de traviole, le boucher qui se fout de leur gueule, la vraie souffrance sociale de la base de la pyramide, qui conduit aux Grands, les Bouquet, les Denner, les Audran, les Luchini.

Louis et son copain commentent le scénario d'Actrices, de Valeria Bruni-Tedeschi.
Comme toujours, le film français, pourtant touchant, évoquait, frôlait, survolait gentiment le sujet sans entrer franchement dedans. Violemment, à l’espagnole aujourd’hui, comme à l’anglaise y a 10 ans, ou à l’italienne y a 30 ans. On a peur de la violence, chez nous. On craint de désassoupir le bourgeois, celui qui a fait le succès de cette tiède merde molle de Bienvenuechezleschtouilles, parce que hélas, le Grand Succès se doit d’associer la France digestive.
Et qu’il est difficile d’être grand public, tout en maintenant haute l’exigence artistique.
Voilà pourquoi les Chtis ne vaudront jamais La Grande Vadrouille.
Tu parles d’un débat, surtout sur L’Organe ! On s’est connus plus virulents que ça.
Et qu’il est difficile d’être grand public, tout en maintenant haute l’exigence artistique.
Voilà pourquoi les Chtis ne vaudront jamais La Grande Vadrouille.
Tu parles d’un débat, surtout sur L’Organe ! On s’est connus plus virulents que ça.

Actrices, version américaine, avec Sylvestre et Adrienne
Je revois VBT (Valeria, la soeurde) qui galope, fantômette ridicule dans Paris la night, tenue blanche de comédienne antique, Valeria qui implore la caméra de ses yeux larmoyants, bourrés d’émotion fausse comme les dents de Thierry Ardisson, essayant d’y mettre toute la sincérité du monde, la sienne, c’est-à-dire pas grand-chose, et j’ai honte.
Honte de ce cinéma nombriliste qui est heureusement appelé à disparaître dans la grande tourmente sociale, politique et artistique qui se profile. Comme après 14.
Ça aura au moins cet avantage. Après, vous verrez, les films français seront nettement plus sociaux, c’est-à-dire penchés sur le sort des gens, leur combat, digne des finales de Rocky Balboa. Comme nos grands films des années 30, 50, 60.
Wikipédiallociné… et on tombe sur le cul : ce film a obtenu le Prix spécial du jury Un Certain Regard (c’était pas plutôt Ringard ?) à Cannes en 2007 !
Là, c’est le Système qui se tire une balle dans le pied.
Honte de ce cinéma nombriliste qui est heureusement appelé à disparaître dans la grande tourmente sociale, politique et artistique qui se profile. Comme après 14.
Ça aura au moins cet avantage. Après, vous verrez, les films français seront nettement plus sociaux, c’est-à-dire penchés sur le sort des gens, leur combat, digne des finales de Rocky Balboa. Comme nos grands films des années 30, 50, 60.
Wikipédiallociné… et on tombe sur le cul : ce film a obtenu le Prix spécial du jury Un Certain Regard (c’était pas plutôt Ringard ?) à Cannes en 2007 !
Là, c’est le Système qui se tire une balle dans le pied.